Le Sain Breuvage
Ô saine eau de la source Ô sain pain au levain
Nourritures d’avant plus jamais ne reviennent.
Comme la blonde paille au vent s’agite en vain
Les pensées ordinaires à mon oreille s’égrènent
Effleurent quelques lobes, dedans ma tête vide,
S’éloignent vers des terres lointaines et arides
Et sèchent là. Les nobles sentiments renaissent
Des cendres de l’ancien et de ses petitesses.
Heureux qui se nourrit de riz et de thé blanc.
Quelques morceaux d’ail blanc et finement rapés
Baignent à la surface d’un breuvage salé
Qu’il boit, le bienheureux, le visage vers Dieu.
La terre n’ est plus troublée, l’air demeure apaisé.
Une pie intriguée cesse son chant grâcieux
Et le regarde là, sur la branche posée.
L’air étonné, elle fixe la flamme de ses yeux
Qui scintille, éternelle étincelle d’amour.
L’oiseau s’envole et chante la naissance du jour.
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